Ceux qui mendient
Il est étrange de laisser quelqu'un souffrir la misère juste là, à
côté de sois. Je passe au près d'eux. Mon coeur est entier, tout est
clair pour lui, mais je le tais. Certains disent qu'il n'est pas
possible d'aider tout le monde. Je leur répondrais, aides en un. Ma
grand-mère chilienne n'était ni riche, ni de classe moyenne, elle
était pauvre. Cela ne l'a jamais empêché d'inviter a manger les encore
plus pauvres, tous les jeudi soirs.
J'aimerais toujours avoir des pommes sur moi, à leur offrir. Je me
disais, ils n'en voudrons pas, ils veulent des sous pour picoler. Je
me disais même que c'étaient des gens pas nettes, faisant probablement
partie d'un réseau. Le pire, c'est quand j'ai vu des enfants mendier,
ici, à Genève. Ils ne sont pas à l'école, ils sont exploités, ils
n'auront rien de moi.
Mais qu'est ce que tout cela veut dire? Rien. Nos pensées trahissent
nos coeurs.
Alors que je mangeais des marrons chauds, une mendiante m'a tendue la
main. J'ai fais nan de la tête puis j'ai regardé mes marrons. Je lui
est tendu les marrons, elle a fait oui de la tête. J'ose dire que
jamais l'argent n'a réchauffé autant le coeur de quelqu'un qui a faim.
Toutes ses excuses que l'on se trouvent sont des mirages de
l'esprit. Est ce de la pitié me demandais je? Non, c'est un subtile
mélange d'admiration et d'amour.
Peut-être un jour je finirais comme cette dame, ou bien vous. Se
retrouver dans la misère et le dénuement le plus totale et être
ignorer, méprisé. Quel plaisir ressent celui reçoit de l'aide d'un
inconnu? Quelqu'un lui tend la main et lui dit "Mais que fais tu là
mon ami, vient avec moi, je vais t'offrir une bonne douche et un bon
repas, demain tu nous dévoilera tes vrais potentiels." Quelle joie
éprouveriez vous si vous saviez que la vie était dénuée de misère et
qu'il y aurait toujours quelqu'un pour croire en vous?
D'où nous vient notre manque d'hospitalité?
Ces hommes, ces femmes, ce sont vos frères, vos fils, ce sont vous.
Le miroir est-il si dure à supporter?
J'aimerais toujours avoir des pommes sur moi, à leur offrir.
"Il me regarda hésiter et me dit: "De quoi as-tu le plus peur?""
L'ouïe. Avant tous le reste ce sont mes oreilles qui se réveillent
les premières. Disons que ça commence mal, je me fait violence et
j'arrête le réveil. Mes oreilles ont alors la permission de ce
réveiller en douceur. Des frottements de tissus, plutôt agréables,
quelques bruits d'eau, des tintements de vaisselle, ma propre mâchoir
qui s'occupe du déjeuné sans parler de tout les petits bruits
désagréables comme mon frigo ou les soufflements étouffés des voitures
qui passent. Aucun intérêt, je les ignorent jusqu'à ne plus les
entendres. Ensuite je sors, là c'est le ras de marrée mes oreilles ne
me servent plus qu'à, occasionellement, ne pas me faire écraser. Me
voilà en cours. Certes apprendre est très positif mais là encore je
force pour ingurgiter le plus possible les précieuses paroles. Cette
connasse à l'arrière papote et impossible de rester concentré. De
nouveau la rue et ahahah! Ce con à claxoné juste à côté de moi. Je
mange avec un ami et enfin mes oreilles prennent plaisir à écouté une
discussion calme et posée même si c'est au milieu du brouah des
couverts et des voix. Lorsque qu'il m'arrive d'entendre autre chose
que des sons émis par notre panoplies de supers objets en tout genre
il s'agit le plus souvent de la bande son post synchro d'un film ou de
la télé. Arrivé chez moi je met un peu de musique, c'est qu'il faut
bien couvrir la télé du voisin de droite et celle du voisin de gauche.
A croire que nos oreilles ne nous servent qu'à haïr les gens qui nous
entourent.
La prochaine fois je d'écrirais une journée en pleine nature.
Dérive ou liberté? Raison ou folie?
Il c'est éclaircit dans mon esprit. Mais quelle torpeur! Tout cela que
nous avons construit n'est que vent. Comment peut on construire nos
plus belles histoires avec de glorieuses batailles? Mon coeur m'en dit
assez pour ressentir l'horreur que la moindre arme peut entailler dans
l'âme. Toute la souffrance des victimes déchirées et de ceux qui les
aiment. Non, je ne comprends pas cette Histoire là. Et pourquoi
crache-ton sur les petits peuples pacifiques qui n'ont ni conquérit,
ni dominé. Où va donc le confort et toutes ces belles choses qui sont
sencées nous aider. J'ai l'impression simple et terrible qu'ayant
croqué dans la richesse matérielle j'ai finit pieds et points liés. Je
ne me risquerais pas dans des mots sans âmes au risque de perdre
encore une fois ma poésie, et avec, ma liberté.
Nature. Pourquoi me réponds tu forêt quand je te dis nature? Ne vois
tu pas de quoi ton coeur est fait? Ton esprit s'est égaré dans un
labyrinthe plus qu'étroit. La nature c'est tout mon ami. De ton coeur
qui bat à ton rêve le plus fou. Pourquoi nous être ainsi tranché le
coeur? J'ai besoin du froid pour me réchauffer, de la faim pour
déguster. J'ai besoin de vivre chaque instant dans un univers
mystérieux ou mon courrage et mes épreuves me donnent de la valeur et
me font vivre intensément. De nos jours, les choses qui comptent
vraiment sont rares.
Réveils toi, Humain! Réveils toi Nature! Avant que ton seul horizon
soit ton cercueuil.